mercredi 26 octobre 2016

Interpellation/ministre de l'intérieur: le bloc majoritaire demande un report: furieux les interpellateurs du bloc minoritaire accusent leurs collègues d'avoir reçu des pots-de-vin



Port-au-Prince, le 26 octobre 2016 – (AHP) - La séance d’interpellation du ministre de l’intérieur François Annick Joseph au sénat reportée a été reportée sine die ce mercredi.

Dans une correspondance adressée au bureau du grand corps, les sénateurs du groupe majoritaire ont demandé au président du Sénat de surseoir momentanément à cette séance pour permettre aux deux blocs de se concerter en vue d'appuyer ou non la demande de censure, tout en préservant l’harmonie et la solidité de l’assemblée.

Le président du bureau, Ronald Larêche affirme que vu la configuration actuelle du sénat où aucun groupe ne détenant une majorité, toute séance politique doit faire l’objet  au préalable de consensus. Il affirme que de son côté, toutes les dispositions avaient été prises pour la tenue de la séance.

La question sera débattue à la prochaine réunion des présidents de commissions, réunion qui a lieu le premier lundi de chaque mois a-t-il précisé.

Très remontés, les sénateurs interpellateurs comme étant très versés dans la politique de marronnage ou d'infirmation de quorum, ont accusé leurs collègues de vouloir les dépasser.

C’est le cas notamment du chef de file du groupe minoritaire, le sénateur Youri Latortue qui soutient que le principe de l’interpellation avait été accepté par les membres des deux blocs.

Il affirme avoir des preuves de la mauvaise gestion de l’aide destinée aux victimes de l’ouragan Matthew. Des gens sont en train de dormir à la belle étoile alors que des matériaux de construction dont des tôles, du bois et des clous, sont entreposés à la SONAPI, affirme l’élu de l’Artibonite.

Il a tenté d'expliquer que la séance avait été programmée en soutien aux collègues des régions particulièrement touchées par le passage de l’ouragan et qui se plaignent eux-mêmes, a-t-il dit, de la gestion de l’aide aux victimes.

Son collègue Onondieu Louis du Nord-ouest parle lui de détournement, de vol, de pillage et de gabegie, appelant à des sanctions et à un changement de leadership à la tête du ministère de l’intérieur.

Le sénateur Jean-Marie Junior Salomo (sud) va plus loin, en accusant aussi ses collègues pro-Privert d’avoir reçu chacun, une enveloppe de 3 millions de gourdes et des postes dans l’administration en échange de leur silence.

La population est en train de souffrir dans l’indifférence de ces sénateurs, a pesté Jean-Marie Salomon dont les propos n'ont pas été pris au sérieux, en raison du fait qu'il revient toujours  sur ses propres  accusations faites probablement dans la précipitation

Présent au Sénat, le ministre François Annick Joseph a fait savoir que le mot parjure utilisé par ses anciens collègues parlementaires est impropre, arguant qu’il n’a fait aucune déclaration mensongère par-devant un tribunal ni utilisé des documents frauduleux dans sa gestion de la crise.

Il affirme toutefois être à la disposition des pères-conscrits.

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